Des vicomtes de Porhoët aux ducs de Rohan : une continuité d’un millénaire

Eon de Porhoët Sceau 1231
Eon de Porhoët Sceau 1231
Alain III vicomte de Rohan 1170-1195 - Sceau 1184
Alain III vicomte de Rohan 1170-1195 - Sceau 1184
Alain III vicomte de Rohan 1170-1195  Sceau 1184
Alain III vicomte de Rohan 1170-1195 Sceau 1184
Geoffroy vicomte de Rohan 1205-1222  - Sceau 1216
Geoffroy vicomte de Rohan 1205-1222 - Sceau 1216
Idem Sceau 1222
Idem Sceau 1222
Alain VI chevalier de Rohan Sceau 1298
Alain VI chevalier de Rohan Sceau 1298
Jean I vicomte de Rohan 1352-1396 Sceau 1380
Jean I vicomte de Rohan 1352-1396 Sceau 1380
Sceau 1387
Idem Sceau 1387

La vicomté de Porhoët – issue de la maison de Bretagne par les comtes de Rennes qui régnèrent sur le duché de 990 à 1066 - constituait depuis le 11ème siècle, au cœur de la Bretagne centrale,  un immense territoire couvrant plus de 4000 km2 et comportant quelques 140 paroisses.

 

Guéthenoc, vicomte de Porhoët fonda en 1008 – au bord de la rivière d’Oust – la première forteresse et la cité qui allait prendre le nom de son fils : Josselin. Ce dernier se distinguera en 1066 à la bataille d’Hastings, lors de la conquête de l’Angleterre par le duc Guillaume de Normandie, Guillaume Le Conquérant.

En remerciement des services rendus, Josselin sera largement possessionné par le duc Guillaume le Conquérant dans le Bedfordshire, le Buckinghamshire, et dans le Gloucestershire. L'un de ses descendants s'établira au 12ème sièclla branche de "La Zouche".

En remerciement des services rendus, Josselin sera largement possessionné par le duc Guillaume le Conquérant dans le Bedfordshire, le Buckinghamshire, et dans le Gloucestershire. L'un de ses descendants s'établira au 12ème siècle en Angleterre et fondera la branche de "La Zouche".

 

 

Vaste territoire difficile à garder dans une seule seigneurie, la vicomté de Porhoët est démembrée au début du 12ème siècle.

 

 

Alain, fils cadet du vicomte Eudon de Porhoët, petit-fils de Josselin,  reçoit en 1120 la partie située à l’ouest de la rivière d’Oust. Son frère aîné Geoffroy – en charge du Porhoët depuis 1116 – conserve les territoires situés à l’est, dont Josselin, plus une douzaine de paroisses au sud de cette ville. La part d’Alain semble plus étendue que celle réservée à son frère, mais moins fertile et moins peuplée.

 

 

Alain s’installe primitivement à Castennec, en Bieuzy près de Pontivy, dans un site fortifié dominant un méandre du Blavet. Très vite cependant, il remonte au nord – vers l’Oust considéré comme l’artère principale du Porhoët – et fonde à Rohan, sa forteresse et sa cité (1127).

 

 

Du 12ème au 15ème siècles , les Rohan n’auront de cesse de consolider et d’élargir leur assise territoriale, par alliances, acquisitions, héritage, legs, échanges, confiscations…


Illustration des sceaux tirée des Mémoires pour servir de preuves
à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne par Dom Morice  1742-1744.
http://www.chd.univ-rennes1.fr

Clé de voûte
Chapelle de Bonne Encontre
© Jean-Luc Richet
         
             

Un cinquième du territoire breton.

 

Au tout début du 15ème siècle, les vicomtes de Rohan se trouvent à la tête d’immenses domaines.

 

Non seulement ils sont à nouveau maîtres de tout le Porhoët – reconstituant ainsi le fief d’origine de leur ancêtre Guéthenoc, mais également de multiples domaines répartis dans toute la péninsule. Leurs territoires couvrent un cinquième du duché de Bretagne. Ils s’étendent sur plus de 300 paroisses et les placent à la tête des héritiers bretons après le duc.

Les domaines de Jan II de Rohan - Yvonig Gicquel
Les domaines de Jan II de Rohan - Yvonig Gicquel

Au 15ème siècle, les vicomtes de Rohan occupent ainsi une place de premier rang dans la hiérarchie féodale bretonne.

 

Toujours à craindre, ils rivaliseront durant tout le moyen âge avec les ducs de Bretagne, au gré de leurs intérêts ; tantôt assurant avec loyauté les plus hautes charges du duché, tantôt en rébellion comme Jean II de Rohan  « le grand vicomte », dans les dernières années de l’indépendance bretonne.
Geoffroy adopte entre 1216 et 1222, les armes qui seront transmises jusqu’à nos jours à ces descendants : « De gueule à sept macles d’or, trois, trois, un ».

Le blason actuel "De geule à neuf mâcles d'or, trois, trois, trois, aurait été adopté par Henri 1er de Rohan entre 1552 et 1575.
Vitrail église St-Gobrien de Rohan
(fin 19ème siècle)